M OUVEMENT C ULTUREL B ERBERE


RASSEMBLEMENT NATIONAL

CHRONOLOGIE DU PRINTEMPS AMAZIGH




Le 20 avril est le jour anniversaire du printemps Berbère. C’est ce jour là que le pouvoir en place intervient par la violence pour briser la mobilisation populaire en faveur de la reconnaissance de l’identité et de la langue Amazighe. L’intervention violente durant la nuit du 19 au 20 Avril sur l’université, l’hôpital, les usines et les lycées fera plus de 400 blessés. Cela était suffisant pour que toute la population réagisse immédiatement en occupant la rue en Kabylie et en saccageant tout ce qui symbolisait le pouvoir : APC, palais de justice, et locaux du FLN. Ces manifestations dureront 4 jours. Tous les détenus seront remis en liberté provisoire le 26/06/1980. Le 20 Avril 1980 est un point de rupture dans l’histoire de l’Algérie indépendante. Il marque la fin du règne du silence et le début de l’émergence de nouvelles expressions socio-politiques et culturelles dans le pays. Il annonçait l’ouverture démocratique qui ne viendra qu’après trois convulsions successives. La première causée par la répression de la ligue Algérienne des Droits de l’Homme, issue de la revendication culturelle Amazighe. La seconde est la révolte de l’Est Algérien ( Constantine, Sétif..) en Novembre 1986. La dernière est l’explosion d’Octobre 1988.

Chronologie du printemps Amazigh :

06 et 08 Mars 1980 : Troubles à l’université de jeunes filles à cause d’un gala de Ferhat Imazighen Imula.
10 Mars : Interdiction de la conférence de Mouloud Mammeri à l’université de Tizi Ouzou sur son dernier livre : Poèmes Kabyles anciens.
11 Mars : Première manifestation organisée en Algérie depuis l’indépendance contre une mesure arbitraire. Cela s’est passé à Tizi Ouzou.
12 Mars : Rédaction d’une lettre ouverte au président de la république par les étudiants de l’UTO.
15 Mars : 1ère visite à la présidence d’une délégation d’étudiants pour la remise de la lettre. La délégation est reçue par le secrétaire général Mr A. Benhabilès.
17 Mars : Après un gala, les étudiants de l’INH de Boumerdes adoptent une résolution soutenant la marche de Tizi Ouzou.
18 Mars : Kamel Belkacem diffame Mouloud Mammeri dans un article d’El Moudjahid intitulé les " donneurs de leçons ".
24 Mars : Première arrestation, celle d’Arezki About syndicaliste à l’université de Tizi Ouzou et de Ait Abdellah Mohand, infirmier à Dellys ( militants du Front uni pour l’Algérie Algérienne FUAA de Rachid Ali Yahia ).
28 Mars :Première Manifestation à la place des Martyrs organisée par les étudiants de l’INH de Boumerdes, très vite dispersée par la police.
07 Avril : Première manifestation d’envergure organisée à la place du 1er Mai avec des banderoles revendiquant Tamazight et la démocratie. Après cette marche, commence dans la presse d’état de l’époque, des messages émanant de toutes les kasma du FLN à travers le territoire national, mais surtout de Kabylie, condamnant la marche, soutenant le pouvoir et demandant des sanctions exemplaires contre les marcheurs.
11 Avril : La vallée de la Soummam s’embrase après l’interdiction d’un gala de Ferhat Imazighen Imula.
16 Avril : Première grève générale à Tizi Ouzou. Succès total.
17 Avril : Arrestation de Ferhat Imazighen Imula.
20 Avril : Intervention sauvage à l’université de Tizi Ouzou, et dans toutes les entreprises occupées ( usines, hôpital…) blessant les étudiants dans leur sommeil et les travailleurs. Des milliers d’arrestations sont opérés dans les milieux universitaires et " berbéristes ", y compris à Alger. Toute la Kabylie est en ébullition et la violence populaire atteindra son paroxysme
les 26, 27, et 28 Avril 1980 avec manifestations, barricades, incendies et attaques des édifices du FLN. A partir du début Mai commencent les premières libérations.
Le 16 Mai: 24 détenus seulement seront mis sous mandat de dépôt. Et déférés devant la cour de sûreté de l’état.
20 Mai : Nouvelle grève générale à Tizi Ouzou. 12 Juin :Réanimation de l’agitation à l’université de Tizi Ouzou.
26 Juin : Libération provisoire des 24 détenus.
02 Août : Ouverture du séminaire de Yakouren qui, dans son rapport de synthèse du 17 Août, produit une plate-forme structurée des revendications du printemps berbère. Ce rapport soumis aux autorités ne sera pas pris en compte et c’est une charte " baathiste " qui sera soumise à discussion et adoption en février 1981 en guise de charte culturelle.




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